en recherche de partenariat.
Ce projet est aussi destiné aux maison de convalescence, Centre de Soins de Suite et de Réadaptation, ou tout autre lieu institutionnel où l’humain, fragilisé, a besoin de se sentir créateur de sa vie. Il est adaptable pour les Ehpad (article à venir).
L’atelier déboucherait sur la réalisation de petites vidéos par les personnes, autour et à partir de leur expérience de l’hôpital et de leur rééducation.
Le séjour dans un service de rééducation fonctionnelle représente la « dernière ligne droite » du parcours de l’hospitalisé. De patient, il va peu à peu redevenir acteur. L’objectif de l’institution est qu’il puisse retrouver, au maximum, son autonomie.
L’atelier de cinéma documentaire propose d’ouvrir le temps de l’hospitalisation à un autre temps, celui de la création. La démarche artistique permet aux participants, à la fois de s’exprimer sur une situation vécue, et de prendre de la distance par rapport à elle.
Le dispositif de groupe de l’atelier réunit et fédère les personnes en dehors de leur chambre de « patient », dans un autre espace et pour un projet différent du soin.
Le moteur de l’énergie créatrice
La motivation a une importance primordiale, on le sait, dans les progrès de la rééducation.
Lorsqu’on a réchappé à un accident et qu’on travaille à « reprendre le dessus », l’énergie de vie est capitale. Cette énergie, l’expression artistique peut la faire surgir, ou du moins la favoriser. Le plaisir d’agir, de créer quelque chose, d’imprimer sa marque, serait l’un des moteurs d’un tel atelier.
Plaisir de la découverte du cinéma, passant d’abord par l’initiation à la maîtrise de ses outils (impliquant une activité manuelle de complexité variable, des séquences d’actions reliées les unes aux autres dans une logique de cause à effet : on appuie sur tel bouton pour mettre en marche la caméra, on se déplace pour changer de point de vue…)
Mais, au-delà de ces apprentissages techniques, le travail avec l’image-vidéo (image en mouvement, permettant de multiplier librement les points de vue) peut procurer le plaisir d’une expression de soi, le sentiment de communiquer une aventure qui mérite d’être transmise…..
Le contenu de l’atelier
Dans un premier temps, l’atelier pourrait se faire à partir de jeux avec des images, des sons…
Puis l’on pourrait imaginer l’élaboration de films courts, dont le point de départ serait des détails de l’environnement des personnes hospitalisées, des petits événements de vie…
Ou bien encore on pourra affronter des questions ou des émotions pressantes…
Les possibilités sont multiples, avec différents niveaux de complexité. Il s’agira de s’adapter à l’état de santé des patients, à leurs désirs et leurs facultés d’expression.
L’élaboration du contenu et des modalités de l’atelier se ferait donc en relation avec le personnel soignant, afin que cette activité ludique et créative puisse faciliter la thérapie des patients.
Sensibilisée par une longue expérience de l’hôpital en tant que patiente à la suite d’un accident, je voudrais partager mon expérience de cinéaste avec des personnes traversant cette aventure.
=> En lien avec les équipes médicale, un tel atelier permettrait aux personnes hospitalisées de se décentrer de leur situation en s’inscrivant activement dans un processus de création ouvert sur eux-mêmes et sur le monde tel qu’ils le perçoivent durant le temps de leur hospitalisation.
4 février 2011 (commentaire republié en 2012)
Bonjour, je suis thérapeute dans un centre de rééducation au Luxembourg et comédien au théâtre d’impro. Votre idée de projet est géniale. Bonne continuation dans vos projets…
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l’atelier parait passionnant, pour avoir travaillé en tant que stagiaire dans un centre de rééducation fonctionnelle, et après un aperçu de l’organisation COMETE, je me suis rendu compte que le deuil de la personne « qu’on était » est à faire pour chaque patient, il faut s’adapter à une situation nouvelle, s’approprier/découvrir son corps, et aussi adapter l’environnement matériel et humain, car les relations avec les gens changent, et certains ne comprennent pas les difficultés rencontrées si leurs causes ne sont pas visibles à l’oeil nu (je pense aux conséquences de lésions cérébrales mais aussi aux douleurs physiques). Plusieurs axes d’entrée pour les patients et leur créativité par l’audiovisuel… un peu comme de l’art-thérapie, mais sans les bagages formels psychanalytiques ou anthroposophiques, et du coup plus libre^^
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